Sans prétendre dresser un bilan exhaustif des connaissances actuelles sur les pratiques éducatives familiales, ce livre tire les leçons des principales recherches conduites dans ce domaine. Il montre notamment la nécessité de se défaire d'une approche normative, longtemps dominante et qui, en référence à ce qu'il était convenu d'appeler "une bonne éducation", se contentait d'interdire ou de prescrire. Le détour par l'anthropologie sociale et la référence aux mouvements d'opinion sur l'éducation conduit à parler autrement des pratiques éducatives parentales. Elles renvoient à des principes qui changent non seulement selon les époques et les sociétés mais aussi, à l'intérieur d'une même société, selon les catégories sociales auxquelles les familles appartiennent. On trouvera ici un examen des processus qui amènent les parents à orienter l'identité sexuelle de leurs enfants. A propos de l'autorité, s'interroge également sur la situation de concurrence éducative auxquelles sont confrontées les familles dans leurs rapports avec les institutions, parmi lesquelles il faut évidemment ranger l'école, la réussite scolaire étant de plus en plus perçue comme un signe de réussite éducative. S'achève par un questionnement argumenté sur un sujet brûlant : quelle part de responsabilité peut-on finalement imputer aux parents dans le comportement de leurs enfants ?

Le credo d'un médecin pédiatre convaincu qu'à force "de vouloir trop bien faire, nous stérilisons la spontanéité et la liberté de l'enfant." Résultat : "Ce ne sont plus les gosses qui sont valorisés mais l'image conforme qu'ils donnent." Pour leur épanouissement : laissez-les faire des bêtises.

Retrace les grandes lignes du combat d'Alice Miller contre les châtiments corporels et la maltraitance des enfants, avec le témoignage d'hommes et de femmes qui ont pu surmonter les traumatismes dont ils furent victimes. A. Miller défend une éducation ouverte, confiante dans l'intelligence et la bonté de l'enfant.

L'enfant a besoin d'interdits pour se construire. A une époque où le déclin de l'image paternelle prédomine, où la remise en cause de l'autorité est généralisée, où l'excès de sévérité tend à disparaître (alors que l'excès de laxisme a des effets ravageurs) les parents ont besoin qu'on leur rappelle les nécessités de l'interdit qui, pour être efficace, doit être expliqué.