Comment Emmanuelli, Mélenchon et Hamon sont arrivés à la gauche du PS.

Figure emblèmatique de la gauche du PS, l'ex-président de l'Assemblée s'est éteint le 21 mars 2017

L'ancien président de l'Assemblée nationale, privé de ses droits civiques pour deux ans, se reconvertit. Il lance "Le Quotidien de la République", un journal de gauche qui se veut indépendant du PS.

Amer, Emmanuelli ? Pis que cela : lucide. Au lendemain de sa condamnation à deux ans d'inégibilité, il a reçu "le Nouvel Observateur" dans sa maison des Landes...

C'est la grave erreur des deux décisions qui frappent Emmanuelli et Proust : traiter comme des ripoux des hommes politiques dont l'intégrité personnelle n'est pas mise en doute.

Sur la bonne tenue de son parti aux municipales, sur la menace, sur la nécessaire refondation comme sur le rôle de Lionel Jospin, le diagnostic du numéro un socialiste.

A en croire les sondages, ni l'un ni l'autre ne suscitent l'enthousiasme de l'électorat. C'est pourtant l'un d'eux qui, à moins d'un coup de théâtre, sera le principal candidat du "peuple de gauche". Voici les arguments de l'un et de l'autre.

Pour mettre d'accord les hésitants et les mal-aimés de son parti, le premier secrétaire du PS a trouvé sa solution : s'assurer le soutien de Radical et, pourquoi pas, proposer sa propre candidature.

Tonique et dépressif, ludique et colérique, le nouveau patron des socialistes pourfend ces deux maux que sont à ses yeux le libéralisme et la médiatisation.

Les excès d'Henri Emmanuelli, qui a comparé le oui du PS au vote des pleins pouvoirs à Pétain, servent le premier secrétaire devant les militants mais altèrent son image de chef dans l'opinion.

Le premier refuse d'être le "libéral de service". Le second ne veut plus de son image d'"archéo". Pourtant le patron de Bercy et le président de la commission des Finances, qui viennent de s'affronter sur les stock-options, ont un vieux contentieux...