Vers 1280, l’empire mongol s’étend des plaines de Mongolie à l’extrême sud de la Chine, de l’océan Pacifique aux confins du Moyen-Orient et à la Pologne, couvrant plus de 22 % des terres du globe. Si Gengis Khan est le premier à avoir fédéré les tribus des steppes mongoles et à s’être lancé à l’assaut des territoires voisins, la conquête, à sa mort, ne fait que commencer.

Son nom a traversé les siècles et continue d’alimenter notre imaginaire, notamment à travers les films, les bandes dessinées et les jeux vidéo. Le féroce guerrier. Le génial stratège. Le terrible conquérant. Son épopée se résumerait-elle seulement à de furieuses conquêtes militaires ? Sûrement pas.

L'Empire mongol, construit à travers guerres et massacres, établit néanmoins plus d'un siècle de « pax mongolica » qui permit d'intenses échanges techniques, économiques et culturels de la Chine à l'Europe.

Au début du XIIIe siècle, Gengis Khan conquiert un empire allant des rives de la merde Chine à celles de la mer Noire. C'est alors le plus grand empire du monde, mais également le plus terrifiant: les invasions mongoles, relatées par les chroniqueurs chinois, arabes et européens, ont bouleversé les pays soumis. Pourtant, derrière cette terreur, on redécouvre aujourd'hui un autre visage : celui d'un peuple qui fut aussi un passeur de savoirs, tourné vers un rêve universel. Sommaire. L'empire des steppes fait basculer le monde, entretien avec Marie Faverau. La conquête du monde islamique.

Il fallut à peine plus de vingt ans à Gengis Khan pour soumettre les peuples nomades de la steppe. Son génie est peut-être d’avoir exploité un climat favorable pour se lancer à la conquête de l’Eurasie. Lui et ses descendants surent jouer à la fois de la terreur et de la diplomatie pour administrer durablement un immense empire, qui, au XIIIe siècle, était peuplé à 80 % de sédentaires. La horde, son régime politique nomade, transforma le monde islamique et chinois au point que la mémoire du grand conquérant demeure un héritage encombrant pour le gouvernement de Xi Jinping. Sommaire.