Il y a, dans le cinéma de Robert Guédiguian, une propension à l'esprit de contradiction. De contradiction avec lui-même et sur un registre tout simple, celui de l'optimisme et du pessimisme. Est-ce que ça va le faire ? Est-ce que ça va pas le faire ?

Alors que l’actualité française et internationale nous plonge dans un climat toujours plus sombre et anxiogène, le nouveau film du réalisateur marseillais, "Et la fête continue !", nous donne des raisons d’espérer que de chaque crise, une solution puisse naître. À la condition de croire dans le collectif. C’est ce collectif qui s’ignore que Rosa – dont le personnage s’inspire de Michèle Rubirola, qui a porté les couleurs du Printemps marseillais aux dernières municipales – va tenter de réunir. Jusqu’à le faire triompher ?

Dans "Et la fête continue !", Robert Guédiguian part du drame de la rue d’Aubagne, à Marseille, pour montrer comment quelques hommes et femmes de bonne volonté s’opposent à l’effondrement de ce qui fait société.

Avec "Et la fête continue !", le cinéaste marseillais d'origine arménienne signe un film très personnel sur sa ville, la solidarité et les valeurs humanistes. Rencontre.