Journaliste depuis vingt ans, critique de cinéma, inaugure avec La Déprime une forme de reportage intérieur, sorte de voyage au bout de l'angoisse et du désespoir, marche forcée dont elle se serait bien passée. Mais elle revient sur ses pas et refait le chemin qu'elle vient de faire pour vous dire qu'on peut en voir la fin. Source : Le Livre de Poche

Flora Groult le dit elle-même : rien de plus banal que son enfance et son adolescence. Le professeur de latin, les vacances en Bretagne, les taquineries de la grande sueur, les premiers garçons imberbes et boutonneux... Quoi de plus banal, en effet? C'est pourquoi, ces "Mémoires de moi" sont aussi celles de chacun de nous : vivre, continuer à vivre, c'est sans cesse être confronté avec le sentiment de "jamais plus"... Sous la plume de Flora Groult, le "jamais plus" revit, tout en nuances souvent teintées d'humour. Avec elle, nous avons quatre ans, quatorze ans, et la guerre éclate, mettant un point final à notre insouciance, et à toute une époque. Source : J'ai Lu

Promeneur solitaire sur les chemins de Sainte-Victoire, Jacqueline de Romilly égrène, le long de ses flâneries, des souvenirs, des méditations, pratiquant en chemin ce qu'elle appelle "une culture de la sérénité".

"Pour décor l'entre deux-guerres : Paris, Berlin, Moscou; Caillaux, Tchitchérine, Litvinov, et l'ombre portée de Staline. Protagoniste : la narratrice, deutéragonistes ex-aequo : Raymond, professeur d'histoire en Sorbonne; Isaac, un diplomate soviétique et juif. Entre ces deux fidélités, entre cette " double piété" que diverses infidélités réciproques ne sauront jamais détruire, les trois héros cheminent vers un finale shakespearien en vérité : tout meurt, ou se suicide autour de Raymond, qui n'épouse Marthe que pour s'égarer puis se perdre dans la folie, cependant que la démence de Staline, déjà perceptible aux esprits lucides, assassinera Isaac (coupable notamment d'avoir aimé la narratrice). Ne serait-ce que pour la part qu'elle prit charnellement, voluptueusement, à l'histoire russe, Marthe Lebas nous intéresse. Au moment où la presse parisienne accuse Isaac d'avoir trempé lui-même dans l'affaire Koutiépov... Si je ne me trompe pas, l'auteur a dans les soixante-cinq ans. Dût-elle ne jamais écrire d'autre livre, je l'assure que, s'il y a une histoire future de la littérature française, son 'Mariage de Moscou' y a déjà sa place. in : Etiemble, René : Hygiène des lettres, vol. 5, Paris, Gallimard, 1952. p. 396-400

Irène Némirovsky fut déportée en 1942 à Auschwitz et n'en revint jamais. L'une de ses deux filles, E. Gille, écrit ici l'autobiographie "rêvée" de cette mère perdue à l'âge de cinq ans. Grâce à des témoignages et des écrits intimes, elle reconstitue la vie d'une romancière talentueuse, issue de la haute bourgeoisie israélite de Russie

Marguerite Audoux est l'auteur de Marie Claire qui reçut le premier prix Fémina-Vie heureuse, en 1910. Cette biographie retrace l'itinéraire de cette petite orpheline, bergère dans les fermes solognotes, puis couturière à Paris

4ème de couv. :"... Fernande Gontier interroge tour à tour l'écriture et l'écrivain. C'est ainsi que son analyse est enrichie d'une longue interview qui, confirmant le personnage, lui confère la dimension du vécu"

Bien des années après "Bonjour Tristesse", F. Sagan entreprend de se raconter. Outre l'évocation de ses rencontres avec Billie Holliday, Tenessee Williams, Orson Welles, Rudolf Noureev et Jean-Paul Sartre, elle évoque son attirance pour le jeu, son goût du théâtre, sa découverte de Saint-Tropez et ses lectures de Gide, de Camus et d'Arthur Rimbaud