Il y a le feu, mais seulement dans la cheminée de son bureau. Le chef du gouvernement affiche son calme au lendemain d'élections locales qui ont sanctionné la majorité.

L'ancien Premier ministre, candidat à la présidence de l'UMP, dévoile des propositions chocs, évoque Sarkozy... et 2017. Entretien.

Après Jean-François Copé, qui assurait ″ne pas être quelqu'un d'agressif″ (voir ″L'Express″ du 20 juin 2012), c'est au tour de François Fillon de se dévoiler, avant l'élection du président de l'UMP, le 18 novembre 2012. 35 heures, école, immigration, mariage homo : l'ancien Premier ministre avance ses propositions.

Déchéance de nationalité, Syrie, Schengen, chômage, primaires... L'ex Premier ministre tranche dans le vif. Et se démarque nettement de Sarkozy.

Son silence du mois d'août sur les morts de la canicule, le chômage qui ne cesse de grimper, les déficits publics qui explosent, le trou record de l'assurance-maladie, les ratés de la démocratie sociale... En première ligne sur tous les dossiers chauds, le numéro trois du gouvernement s'explique.

L'ancien Premier ministre prône la fin des 35 heures, l'abandon de l'ISF, et une hausse de la TVA en échange d'une baisse de 50 milliards d'euros des charges patronales. Programme décoiffant d'un libéral en campagne.

L'ancien Premier ministre dévoile ses propositions pour l'Europe et dénonce la tentation du repli, y compris à l'UMP.

L'ancien Premier ministre dévoile son programme économique, autour d'un mot clef : liberté. Temps de travail, ISF, allocations chômage, baisse des charges : il lâche quelques bombes et assume clairement ses divergences avec Nicolas Sarkozy.