"Par ailleurs, le cinéma est une industrie" : la célèbre phrase d'André Malraux est aujourd'hui partout citée comme un doux euphémisme.

Sortir différemment des films différents, renouer le dialogue avec les spectateurs en leur donnant la possibilité de découvrir d'autres images : c'est le pari d'ACID, l'Agence du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion, créée il y a quelques mois.

Il y a déjà quelque temps que la distribution porte sur elle les stigmates de la crise du cinéma. Sorties catastrophiques, difficultés d'accès aux salles, concurrence déloyale, systèmes d'aide critiqués, nouveaux modes de consommation du cinéma...

Michel Saint-Jean dirige Diaphana, petite mais solide société de distribution indépendante. Fidèle de Ken Loach et de Hal Hartley, il a récemment sorti "Le Ballon blanc", caméra d'or au dernier festival de Cannes, et ce mois-ci "Butterfly Kiss".

Saluons dès l'abord l'initiative des responsables du Centre Georges Pompidou, qui, obéissant à notre récente injonction de voir présenter dans un lieu parisien propice l'oeuvre-piège de Christian Marclay (QL n°1042), ont programmé deux fois ″The Clock″ en continuité, le temps d'un week-end, les 3 et 4 septembre 2011. Les amateurs curieux et les insomniaques furent-ils nombreux à suivre, au coeur de la nuit, ce concentré de l'histoire du Temps ?