On ne pensait jamais dire David Fincher et Histoire d'amour dans la même phrase. On aurait raté quelque chose...

Réputé casse-couilles sur les tournages et pas facile en interview, David Fincher fait mentir toutes les rumeurs sur son compte, déshabille son très attendu "Millénium - les Hommes qui n'aimaient pas les femmes" (sortie le 18 janvier 2012) et met sur le point sur le "i" de "génie". Rencontre rare et exclusive.

L'Etrange histoire de Benjamin Button, à mi-chemin entre le film de genre et l'insolite, atteste de la capacité de David Fincher à aborder les projets les plus originaux. C'est ainsi que l'entretien qui suit va associer deux films en apparence aussi différents que possible l'un de l'autre : Zodiac, minutieuse reconstitution d'une enquête véritable, et cet apologue amoureux inspiré d'une longue nouvelle de Francis Scott Fitzgerald.

Dans ″The Social Network″, l'intelligence et l'efficacité de David Fincher sont à leur meilleur. Plutôt qu'un biopic sur Mark Zuckerberg, créateur de Facebook en 2003, et l'un des tout premiers milliardaires de la planète à l'âge de 26 ans, le film est davantage un commentaire sur le monde du numérique, la génération d'Internet et la nouvelle élite du pouvoir.

Après un détour par « House of Cards », David Fincher revient au thriller démoniaque avec « Gone Girl ». Rencontre avec un grand formaliste qui a appris à aimer les acteurs.

L'art et le commerce, la création et le marketing, les multiplexes et la télé, Brad Pitt et Ben Affleck, les chefs-d'oeuvre qu'il a tournés et ceux qu'il n'a pas pu mener à bien... A l'occasion de la sortie prochaine de "Gone Girl", David Fincher fait le bilan et livre sa vision du cinéma. Obsessionnelle, fiévreuse, unique au monde.