Il y a cinquante ans, les syndicalistes hostiles à la mainmise communiste quittaient la CGT pour créer Force ouvrière. Dans l'ombre se tenait un syndicaliste américain, Irving Brown, proche de la CIA.

Agréable et accessible en privé, rugueux sur les plateaux télé et dans les ministères, il est toujours imprévisible. Le leader de FO va entamer son dernier mandat à la tête d'une organisation dont il épouse les complexités. Et personne ne le connaît vraiment...

Fini l'opposition violente à la loi El Khomri ! Le secrétaire général de Force ouvrière montre de la bienveillance avec l'exécutif. De quoi prendre de court le Medef.

Force ouvrière, populaire et apolitique, unie et ouverte à toutes les sensibilités, se voulait la centrale de l'an 2000. Mais "le général" - Marc Blondel - en a trop fait. Pariant à la fois sur la chute de la CGT, le déclin de la CFDT et le contact direct avec Chirac, il a eu tout faux.

L'un est communiste, l'autre socialiste. L'un dirige la CGT, proche du PC, et l'autre FO, syndicat anticommuniste. Et leur poignée de main du 28 novembre est un événement.

Le 7 février, Marc Blondel va céder la place à Jean-Claude Mailly. Charismatique et controversé, le patron de la centrale a imposé sa gouaille. Rude défi pour son successeur.

"Fils spirituel" de l'atrabilaire patron de FO, Mailly a su, en trois ans de pouvoir, éviter de régler ses pas sur ceux de son "père" et recentrer le syndicat.

Comment une syndicaliste de Châteaulin est devenue l'une des figures de proue du mouvement des bonnets rouges. Portrait.