Les dispositifs de formation professionnelle n'ont jamais été aussi nombreux qu'en 2021 en France. Les possibilités offertes aussi bien par l'Etat, notamment à travers le CPF (compte personnel de formation), que par les organismes de formation s'avèrent variées et adaptées aux besoins d'un grand nombre de travailleurs. 48 % des actifs veulent d'ailleurs se former dans l'année à venir, révélait la Baromètre 2021 de Centre Inffo/CSA.

L'embellie se confirme en ce début 2018 dans tous les pans de l'économie, de l'industrie à la distribution en passant par le bâtiment. Mais si la réduction des dépenses publiques ne suit pas, le soufflé pourrait bien retomber. Sommaire. C'est la reprise, oui mais... Joseph Stiglitz : "L'édifice européen reste fragile". La voix de la France résonne à nouveau. Voyage au paradis de la consommation. La seconde vie de Lejaby. Bertrand Martinet, de l'Institut Montaigne : "une formation plus individualisée". Que souhaitent les patrons pour 2018 ?

En France, la réforme de la formation continue a longtemps fait figure d'Arlésienne. Compliquée, plutôt inéquitable - les salariés les moins qualifiés et ceux exerçant en PME ou TPE en étaient les parents pauvres-, celle-ci a pris un tout autre visage ces dernières années. La création du compte personnel de formation (CPF) en 2015, le passage depuis 2019 d'une cagnotte en heures à une cagnotte en euros, et la mise en place, voilà quelques mois, de l'application dédiée très simple d'usage permettent de dire qu'il est désormais plus facile de se former tout au long de sa vie. Mais attention!

Depuis la mise en place en France, au début des années 1970, du système de formation professionnelle continue pour les travailleurs, celui-ci a beaucoup évolué. Le coût de la formation dépend ainsi de plus en plus des salariés eux-mêmes, via l'instauration en 2003 du droit individuel de formation. En 2018, la nouvelle volonté de réforme vise à donner encore plus de responsabilité aux travailleurs afin qu'ils puissent choisir leur avenir et ne dépendent plus de leur entreprise, grâce notamment au nouveau compte personnel de formation (CPF).

Le vaste mouvement de mécontentement qui s'est manifesté en France ou travers des manifestations des "gilets jaunes", initiées il y a un an maintenant, témoigne d'un fort sentiment d'abandon d'une partie de la société française. Si les situations des manifestants sont très diverses et leurs revendications parfois disparates, ce sentiment d'être acculé, de se trouver dons une sorte d'impasse socio-économique, est-il étayé par les observations statistiques ?

Début 2019 est entrée en vigueur, en France, la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel, votée à la fin de l'été 2018. Entre autres mesures en matière d'emploi, cette loi réforme l'apprentissage et la formation professionnelle, avec pour objectifs de simplifier les dispositifs et d'inciter les actifs, quelle que soit leur situation, à se former et entretenir leurs compétences tout au long de la vie.

Le grand plan d'investissement dans les compétences prévu en 2019 par le gouvernement français représente un grand enjeu pour les régions. L'Etat va ainsi doubler pendant quatre ans l'investissement des régions pour la formation des demandeurs d'emploi peu ou pas qualifiés et les jeunes éloignés du marché du travail. Les régions ont alors un rôle crucial à jouer pour transformer l'offre de formation et l'adapter aux besoins des bassins d'emploi et des publics visés. Des précisions. Peu de chiffres.