L'ombre de la Révolution et de l'Empire a nui aux régimes qui leur ont succédé : Restauration, monarchie de Juillet, deuxième République et second Empire. Cette étude les décrit et explicite leurs problématiques : apprentissage de la vie politique et parlementaire, naissance des socialismes, abolition définitive de l'esclavage, révolution industrielle, entre autres.

Qui est Auguste de La Rochejaquelein, benjamin oublié de la prestigieuse fratrie dont les deux célèbres aînés, Henri et Louis, commandèrent les armées vendéennes et tombèrent au champ d'honneur en 1794 et 1815 ? La vie de ce dernier frère, remplie de haut-faits, est pourtant elle aussi digne d'un roman, de son émigration en Angleterre pendant la Révolution à l'épopée de la duchesse de Berry en 1832, en passant par son service dans la Grande Armée qui devait l'emmener jusqu'en Russie et la guerre de Vendée des Cent-jours. Homme constamment dévoué à la cause royale dans la lignée de ses frères, l'histoire d'Auguste de La Rochejaquelein est celle d'un chevalier plongé dans l'ère tourmentée des révolutions, qui l'entraînera également en Espagne puis au Portugal lors des guerres civiles qui ensanglantèrent ces pays, avant de pouvoir enfin regagner sa patrie. C'est la vie romanesque d'un irréductible défenseur de la Légitimité que le présent ouvrage se propose de vous faire découvrir, au travers de la famille de La Rochejaquelein au XIXe siècle et d'un mouvement légitimiste alors en pleine mutation.

La révolution permanente. 1814, 1815, 1830, 1848 et 1870 : une cascade d'abdications qui ont marqué l'histoire de France. En seulement deux générations tous les modèles monarchiques s'effondrent soit deux empires et deux monarchies constitutionnelles (Restauration et monarchie de Juillet) sous le coup des défaites militaires (1815,1870), de complots (1814) et de révolutions (1830, 1848). Avec son talent coutumier, Charles-Eloi Vial conjugue la fluidité du chroniqueur et la profondeur de l'historien pour nous raconter l'histoire des chutes successives de Napoléon, Charles X, Louis-Philippe et Napoléon III. Utilisant avec bonheur sources imprimées et manuscrites (souvent inédites), il raconte les petites et la grande histoire de la fin de l'idée monarchique qu'elle soit légitimiste, bonapartiste ou orléaniste. Si le mot abdication recouvre plusieurs réalités – déposition forcée, renonciation volontaire ou départ précipité entériné a posteriori par un nouveau pouvoir –, toutes ces fins de règne ne firent en réalité que perpétuer, tout en les remettant au goût du jour, des modèles anciens. Les derniers souverains de notre histoire étaient sans le savoir des héritiers des déchéances passées, vivant dans un siècle fasciné par l'histoire et par les tragédies. Mêlant la mystique du pouvoir aux considérations politiques, diplomatiques ou juridiques les plus complexes, offrant des récits riches en suspense, ces déchéances successives de 1814, 1815, 1830, 1848 et 1870 ont aussi pour caractéristique paradoxale de renvoyer une autre image du régime qu'elles terminent, comme si la nature même d'un pouvoir souverain ne se dévoilait jamais mieux qu'au moment de sa disparition. Le XIXe siècle fut peut-être le siècle des révolutions, mais il fut aussi celui des couronnes brisées, une épidémie ayant frappé toute l'Europe, dont les abdications contemporaines des XXe et XXIe siècles sont les héritières directes.

L'ombre portée de la Révolution et de l'Empire nuit aux régimes qui leur succèdèrent : Restauration, monarchie de Juillet, deuxième République et second Empire. Cette étude décrit ceux-ci et explicite leurs problématiques : apprentissage de la vie politique et parlementaire, naissance des socialismes, abolition définitive de l'esclavage, révolution industrielle, vie intellectuelle et artistique.