"En parlant de la littérature libertine du 18e siècle, nous devons nous faire parfois violence pour ne pas y rattacher tous les grands auteurs... mais nous tâcherons de nous restreindre aux ouvrages et aux écrivains vraiment caractérisé par ce terme. C'est ainsi que nous écarterons Voltaire et Rousseau... l'exclusion des ouvrages et de l'activité littéraire de Sade pourra sembler plus arbitraire. Mais puisque ne ne considérons ici le libertinage littéraire qu'en tant que ferment éventuel de la révolution, nous ne traitons que d'ouvrages parus avant 1789."... Extr. de l'introd.

Lorsque les historiens butent sur une énigme, sur l'apparemment incompréhensible - par exemple, comment et pourquoi, en Thermidor, Robespierre au faîte de sa puissance refuse de combattre l'offensive antiterroriste et se laisse si facilement abattre par ses opposants coalisés, cinquante jours après l'apothéose de la fête de l'Être suprême ? -, que peuvent leur apporter l'intuition de la littérature, les outils de la fiction, la grammaire du romanesque pour dénouer ce qui les retient, les empêche ? À cette question, Jean-Philippe Domecq, dans Robespierre, derniers temps et le texte inédit « La littérature comme acupuncture », répond de manière éclairante : quand la crise du pouvoir mêle éthique et mythes, la littérature fait preuve d'une plus grande clairvoyance introspective que l'historien rivé à ses archives.

G.Gengembre analyse toutes les formes d'expression : la presse, la poésie, le théâtre, le roman, l'art oratoire, etc. et tous les mouvements d'idées s'étalant de 1789 à la chute de Napoléon et qui vont déboucher sur l'exaltation du moi et sur le romantisme. Un livre foisonnant, éblouissant.

Cette étude se penche sur la place des écrivains de second ordre dans la préparation de la Révolution française. Le paysage des Lumières, vu des boutiques de libraires ou des officines de la police, à la croisée entre histoire de l'édition et sociologie des auteurs et du public, pose en termes novateurs la question de la lecture et de la vie intellectuelle au XVIIIe siècle.

L'insurrection républicaine de juin 1832 n'existe dans la mémoire sociale que comme chapitre littéraire, grâce aux Misérables de Victor Hugo. Cette étude est une analyse des liens réciproques entre la rébellion et le mouvement romantique, et comporte de nombreux documents.

Peu d'esprits sont assez libres pour accepter de savoir qu'une nouvelle religion, en cours de réalisation mondiale, a été fondée en France pendant la Terreur : celle de l'Être Suprême. Son désir de mort, son mauvais goût, sa manie du spectacle, son comique involontaire, son moralisme accablant, ses pratiques masquées, son clergé somnambulique des deux sexes, ses rituels corrupteurs marchands, ses crimes mécaniques n'ont eu, jusqu'à ce jour, qu'un analyste informé et lucide : Sade. En voici la preuve.Philippe Sollers.

Critique littéraire (Henri Michaux, les sœurs Brontë, Dumas), critique de cinéma, de vidéo, de photographie (L'Entre-images), poète, Raymond Bellour, né en 1939 à Lyon, a publié à La Différence : Mademoiselle Guillotine, en 1989, L'Entre-images (I) en 1990, Oubli en 1992 et Partages de l'ombre en 2002.

Charles-Antoine Guillaume Pigault de l'Epinoy, dit Pigault-Lebrun, est romancier et dramaturge. Il est adulé en son temps. Son roman L'enfant du carnaval connaît un grand succès et son théatre est joué. Evoquer l'itinéraire de cet auteur c'est faire revivre la réalité du théâtre sous la Révolution.