Une agrégée de lettres au pays des énarques. Christine Albanel, à la tête du surexposé ministère de la Culture et de la Communication

Yves Aupetitallot, directeur du Magasin-Centre national d'art contemporain à Grenoble, fustige la baisse des budgets alloués à la culture en régions.

Pour rationaliser son patrimoine immobilier, le ministère de la Culture a engagé une réflexion sur le devenir de ses sites parisiens, un dossier complexe et épineux.

Audrey Azoulay remplace Fleur Pellerin, dont le passage Rue de Valois a été bref. Cette spécialiste du cinéma aura à peine plus d'un an pour marquer le ministère de son empreinte.

A 43 ans, Audrey Azoulay s'installe Rue de Valois. Le "milieu" loue son savoir-faire, son intelligence et son sourire. L'atout culture du chef de l'Etat à un peu plus d'un an de la présidentielle.

Originalité française marquée par un départ glorieux sous les auspices d'André Malraux, puis par un essor remarquable sous la houlette de Jack Lang lors des deux septennats de François Mitterrand, le ministère de la Culture peine depuis à trouver un second souffle. Constatant les limites de son action, Nathalie Heinich, dans ces colonnes mêmes, voici bientôt dix ans, avait proposé une série de pistes pour la réorienter. L'incertitude et le marasme ne se sont pas dissipés, à tel point qu'il est aujourd'hui des connaisseurs du domaine pour envisager des solutions plus radicales.

Premier président de la Ve République, le général de Gaulle n'est pas associé dans l'imaginaire collectif aux arts. C'est pourtant à lui que l'on doit la création du ministère de la Culture confié à Malraux, "cet ami génial" qui devait donner du relief au gouvernement et à son action.

En 1959, la naissance d'un ministère de la Culture français traduisait une volonté politique forte de soutenir la création et de la rendre accessible à tous. Cinquante ans après, le bilan est mitigé, et appelle de nouveaux modes d'action.

Mais qui est donc Christine Albanel, la nouvelle ministre de la Culture et de la Communication attendue de pied ferme par tous les snobs du pays ?

Sur fond de réduction budgétaire, le ministère de la Culture fait l'objet de discours désenchantés : doutes sur les politiques à mener, contestation de son rôle de mécène...