Un livre explore nos façons, ici et ailleurs, de donner la vie. Magistral.

Il est le "père" de milliers d'enfants qui auraient pu ne pas naître. Précurseur de la fécondation in vitro, le gynécologue René Frydman a permis la naissance d'Amandine, le premier bébé-éprouvette français, en 1982. Un événement qui a fait de lui une star. Et nourri son omnipotence, critiquent ceux qui attendent sa retraite. En vain, a 71 ans, le clinicien s'accroche. Son dernier combat : la frilosité française en matière de recherche sur l'embryon.

Des pratiques sociales liées à la naissance au poids de la médecine, rien n'échappe à cette encyclopédie.

C'était à Paris, le mardi 16 avril 2013, dans un amphithéâtre de l'ESPCI, école supérieure de physique chimie industrielle. Les élèves ingénieurs avaient réuni un aréopage exceptionnel pour débattre de l'utérus artificiel : Henri Atlan, René Frydman et Françoise Héritier. Le débat, animé par la journaliste Sophie Bécherel, ne le fut pas moins.

La recherche sur l'embryon est au coeur de la loi bioéthique. Aujourd'hui celle-ci interdit de créer des embryons pour la recherche. Une interdiction qui fait l'objet de controverses. La science côtoie, dans ce débat, la philosophie.

Progrès fulgurants de la médecine, essor du commerce de la fertilité, sélection génétique...