Après les années de redressement dû à la libéralisation des échanges, l'Etat péruvien se trouve désarmé devant la situation nouvelle. La personnalisation du pouvoir par le chef de l'Etat ne peut suffire pour accompagner l'effort actuellement nécessaire.

Faute d'avoir su se retirer au terme de la période 1995-2000, le binôme Fujimori-Montesinos allait s'écrouler en quelques semaines. On découvrit alors l'ampleur d'un système centralisé de corruption, dans lequel les procédures minimales de l'Etat de Droit étaient ouvertement transgressées.

Cent jours après le début de son procès, l'ancien président continue de nier les faits qui lui sont reprochés. Pourtant, au fil des audiences, son implication dans le terrorisme d'Etat devient une évidence.

Faut-il craindre le retour du populisme en Amérique latine ?

L'actuel président du Pérou, Alberto Fujimori, est, comme son nom l'indique, d'origine japonaise. Il ne constitue pas un cas isolé. 100 000 de ses compatriotes ont des ancêtres nippons. Cela fait cent ans que les premiers Japonais ont entrepris de s'installer au Pérou.