Le libéralisme est nocif. C'est ce que s'attache à démontrer l'économiste Jacques Généreux en le passant au crible des sciences sociales, de la philosophie et même de la biologie. Alors pourquoi perdure-t-il ? C'est vrai, pourquoi ?

En 2006, Jacques Généreux s'était taillé une place à part dans l'économie en publiant "La Dissociété", où il démontrait les ravages du capitalisme actionnarial et financier. Avec son dernier essai, intitulé "La Déconnomie", le professeur à Sciences-Po Paris et proche de Jean-Luc Mélenchon se livre à une dénonciation de la pensée orthodoxe en économie et de ses impasses théoriques. Surtout, en faisant appel aux sciences humaines, il parvient à expliquer de façon novatrice le fonctionnement des élites et l'aliénation du peuple, et trace un chemin pour les en délivrer.

Economiste, professeur à Sciences-Po, membre du conseil national du Parti Socialiste, directeur de la collection "Economie humaine" aux éditions du Seuil, Jacques Généreux est l'auteur de près d'une vingtaine d'ouvrages, parmi lesquels on trouve à l fois des manuels d'initiation à l'économie, et des essais de nature plus politique, dont l'un des plus récents a constitué un plaidoyer éloquent en faveur du "non" au projet de traité sur la constitution européenne.

L'analyse du projet de Constitution européenne faite par Jacques Généreux part de la portée de son article 1-3-2 qui stipule : "L'Union offre à ses citoyens, un marché intérieur où la concurrence est libre et non faussée".

L'économie est-elle une science ? Et quel type de science ? La polémique se ravive entre les « orthodoxes », pour qui les lois du marché sont objectives, et les « hétérodoxes », qui le contestent.