Il y a cinquante ans, quatorze colonies accédaient à l'indépendance. Depuis, Paris tente de préserver sa sphère d'influence. Sur d'autres bases.

Alioune Sall, directeur de Futurs africains, se penchant sur la question centrale de ce numéro spécial, à savoir l'avenir des relations entre civilisations à l'échelle du globe, nous livre ici un regard centré sur le continent africain, trop souvent oublié dans ce débat.

Etat des lieux de la fragilité des frontières sur le continent africain face à la multiplication des rébellions et des conflits politiques, en particulier au Soudan et au Mali. Les multiples groupes qui se forment pour tenir tête à l'Etat se jouent des frontières devenues fluides au fil des années. Entre médiation et intervention militaire, les gouvernements africains et les Nations unies s'interrogent sur la marche à suivre. Présence d'une cartographie des conflits sur le continent africain.

Après la Chine, l'Inde et le Japon, intérêt croissance des pays du Golfe pour l'Afrique, comme l'a traduit le quatrième sommet afro-arabe organisé à Malabo, en Guinée-Equatoriale, les 23 et 24 novembre 2016. Un mouvement qui modifie progressivement la géopolitique et les partenaires de l'Afrique. Les anciennes puissances coloniales, ainsi que l'UE, perdent de fait leur hégémonie historique.

Un tracé de frontières incertain est souvent source de conflit. Pour y remédier, l'Union africaine encourage les Etats du continent à mieux définir leurs contours. Cartes coloniales à l'appui.