Nos facultés intellectuelles ont-elles augmenté depuis Socrate ? Quatre scientifiques de renom répondent par la négative. Nous avons interrogé séparément le généticien Axel Kahn, le spécialiste de l'évolution Stephen Jay Gould, le neurobiologiste Jean-Pierre Changeux et le biophysicien Henri Atlan.

"L'homme ? Un détail de l'évolution. Un accident cosmique", se moquait ce paléontologue américain, aussi provocateur qu'érudit.

Parce qu'il a combattu les a priori et les idées reçues, Gould a fait progresser la paléontologie.

Vladimir Nabokov fut le conservateur de la collection de papillons de Harvard pendant huit ans (1942-1948) avant que sa carrière d'écrivain prenne l'envol qu'on connaît.

La structure de la théorie darwinienne de l'évolution possède suffisamment de stabilité pour être jugée cohérente, mais intègre assez de variations pour qu'un esprit pénétrant y trouve perpétuellement des thèses à mettre en question.

Le siècle qui s'achève fut-il le plus sanglant de l'Histoire ? Quel avenir pour l'homme au seuil du troisième millénaire ? Avec Stephen Jay Gould, Jean Delumeau et Jean-Claude Carrière, Umberto Eco répond dans un livre collectif, dont nous publions ici un extrait.

Dans l'histoire du vivant, Homo sapiens n'occupe qu'une place minuscule au regard du règne des bactéries, nous dit Stephen Jay Gould, esprit universel, dans son nouvel essai.

"Nous sommes un détail de l'histoire", aimait à dire ce paléontologue plein d'humour et érudit. Le produit de toute une série de hasards, de bifurcations improbables.

Contre Darwin, ce grand scientifique soutint que l'évolution des espèces ne se fait pas graduellement, mais par saccades. Théorie qu'il développa juste avant sa mort.