Artistiquement, le maître aragonais ne rechigne pas aux commandes officielles. Politiquement, il ne transige pas avec les exactions napoléoniennes.

Le Musée des Beaux-Arts présente une cinquantaine d'oeuvres incontestables - il y a beaucoup de faux Goya -, dont deux toiles qui n'avaient jamais été montrées au public.

Méconnue, la cinquième ville d'Espagne accueille cette année l'Exposition internationale et un ensemble d'événements dédiés au peintre Goya, enfant du pays.

De Manet à Picasso, tous les artistes d'avant-garde ont été séduits par ce génie aux visages multiples. Peintre de la cour royale espagnole, il fut aussi celui de la révolte et des cauchemars. Portrait d'un visionnaire.

Michel del Castillo campe son Goya. Une passion sublime.

1996 sera "l'année Goya" : il y a 250 ans naissait ce "Grand" d'Espagne. Mais, si l'on connaît sourtout l'artiste sombre et visionnaire, brossant avec hardiesse les infortunes de l'humaine condition, on connaît moins le génial portraitiste du roi, peintre officiel de la cour, de ses fastes et de ses travers.

Portraitiste de la cour d'Espagne au faîte de sa gloire, Goya s'est éteint en exil dans un appartement discret de Bordeaux, où il travaillait presque exclusivement à explorer la lithographie...

Le peintre fut longtemps un courtisan opportuniste et académique, avant de brusquement se révéler ange des ténèbres. L'écrivain Michel del Castillo tente d'éclairer cette transfiguration mystérieuse.