Alexandre Grine (1880-1932) participe tour à tour à l'Age d'Argent de la littérature russe (qui précède la Grande Guerre) et au renouvellement de la prose dans les années vingt, dû à la relative libéralisation de la NEP. Vis-à-vis de ces deux périodes, il se montre solitaire et novateur. Ses récits, empreints de merveilleux et de fantastique, conduisent au vertige et au trouble. Ce n'est pas que de l'imaginaire : il y a une connaissance profonde des arcanes du coeur et de la chair

Les années passent, la magie d'Alexandre Grine (1880-1932) joue toujours ; c'est bon signe : Grine ne partira pas avec les denrées périssables des rentrées littéraires. Il peut attendre. Aucun risque. Mais le lecteur, s'il ne l'a déjà fait, doit se rendre à lui sans tarder.