Plus de deux millions de Français sont rapatriés entre le printemps et l'été 1945. C'est le grand retour des absents. Une séquence capitale pour signifier qu'une parenthèse se referme. Le message officiel : la nation est prête à les accueillir, tous égaux, pour reconstruire une France unie. Au-delà des slogans, la rentrée en masse va se charger de remettre chacun à sa place. En haut de la «hiérarchie» vont vite figurer les déportés politiques. Puis viennent les prisonniers militaires, exilés du pays et de l'histoire depuis cinq ans. À l'égard des autres, les travailleurs volontaires et requis du STO, ou encore des «Malgré-nous», Alsaciens et Mosellans, enrôlés sous uniforme allemand, le regard traduit la gêne. Et puis le flou et l'opacité se font sur les victimes juives, ainsi au Lutetia, où parviennent les rescapés des camps de la mort. C'est tout ceci que révèle le fonds d'une exceptionnelle richesse des archives de photographies et de récits oubliés de l'Agence France-Presse.

Une étude sur le travail et le quotidien des prisonniers de guerre français dans l'industrie de guerre allemande. L'historien analyse un commando de travail industriel d'une ville de Bavière ainsi que la mise en place du plan de Fritz Sauckel, surnommé le négrier de l'Europe, car il organisait les déportations de travailleurs des pays occupés vers l'Allemagne. ©Electre 2019

Une histoire de la captivité pendant la Seconde Guerre mondiale. L'auteure met en lumière le vécu des deux millions de soldats français détenus de même que l'expérience douloureuse de leurs proches. Elle aborde les conditions de détention, l'accueil des prisonniers au sortir de la guerre, leur influence dans la société d'après-guerre ou encore leurs séquelles physiques et psychiques. ©Electre 2019

L'histoire du camp disciplinaire de Rawa-Ruska en Pologne, destiné aux prisonniers de guerre français durant la Seconde Guerre mondiale. Ouvert en 1942, il ne disposait que d'un robinet pour 12.000 détenus et fut le théâtre de plusieurs évasions spectaculaires. ©Electre 2018

Etude sur l'itinéraire et les conditions de détention d'officiers, de maires, de préfets, de présidents du Conseil comme Paul Reynaud et Léon Blum et même du champion de tennis Jean Borotra. Ces personnes, par leur légitimité locale et institutionnelle, étaient déstinées à servir au Reich de monnaie d'échange, en cas d'agression.