Rien ne prédestinait Son House à devenir un bluesman, qui plus est parmi les meilleurs de l'histoire. Mais quelques miracles s'accomplirent. Il apprit la guitare plus vite que Robert Johnson. Il sut jouer de la slide comme personne à la simple vue d'un bottleneck au doigt d'un inconnu. Il était doté d'une voix surnaturelle. Et il était possédé. Son parcours fut tumultueux et pas si simple à retracer. Retour sur une carrière atypique à l'occasion de la sortie d'un superbe live inédit. Sommaire. Le blues par miracle. Dick Waterman, pierre angulaire de la maison blues.

A 62 ans, le chanteur-guitariste Larry McCray publie son meilleur album. Une renaissance pour ce natif de l'Arkansas dont la carrière avait démarré sur les chapeaux de roues au début des années 1990 avant d'être freinée par divers problèmes. Des épreuves qu'il a surmontées avec courage et qui confèrent à sa musique ce surcroit d'authenticité et de profondeur propre aux grands bluesmen.

Mais d'où sort ce cow-boy qui enchaîne les albums soul blues impeccables ? On se posait la question depuis "Good Life" publié en 2019. Après un autre disque du même tonneau, le voilà qui en sort un, franchement excellent, puisé dans le répertoire de Delbert McClinton. Trois à la suite, c'en est trop, "Soul Bag" se devait de partir à la rencontre de Seth James.

Né au sud de Londres en 1971, Ian Siegal a découvert le blues à travers les Rolling Stones et le rock 'n' roll avant de le vivre dans les clubs et à travers de multiples rencontres qui lui ont permis de construire un parcours aussi électrique qu'acoustique, mais surtout vocal. On reconnaît son timbre et sa puissance dès les premiers mots, la marque des grands.

Il fut un temps où être bluesman ne dépendait pas d’un choix, mais d’une évidence ou d’une nécessité. Ensuite, les circonstances pouvaient favoriser une carrière avec quelques bénéfices, mais aussi conduire vers d’amères désillusions. Certains ont gagné, beaucoup se sont perdus. Tous n’ont pas eu la sagesse d’un Lil’ Son Jackson qui a su préserver son intégrité, son intimité, c’est-à-dire son authenticité et sa liberté.

Nat Myers était un parfait inconnu, poète et musicien itinérant, jusqu'à ce que les équipes d'Easy Eye Sound le repèrent. Il sort "Yellow Peril" le 23 juin 2023, un album de Delta blues à la fois personnel et traditionnel. Rencontre avec un artiste féru d'histoire du blues et férocement original.

Guidées par l'aura de la grande Rosetta Tharpe, nous avons voulu, côté blues, attirer l'attention sur des femmes qui ont imposé leur talent dans un milieu, qui, comme tant d'autres, préférait les cantonner à une place bien précise, en l'occurrance le seul micor chant. 30 guitaristes inspirantes d'hier et d'aujourd'hui, suivies d'entretiens avec Laura Chavez et Ana Popovic, deux stylistes qui, elles aussi chacune à sa manière, portent haut le "blues power" contenu dans la six-cordes.

Son allure d’éternel jeune homme et son omniprésence sur les scènes françaises tendent à faire oublier la richesse de la musique d’un artiste dont la carrière a débuté au tout début des années 1970. Alors qu’il retrouve pour son nouvel album le label Dixiefrog, plongée avec lui dans son univers, entre démarche créative, ouverture au monde et attachement viscéral au blues…

Nous l'avions interviewé en 2019. Cinq ans plus tard, avec la sortie d'un album royal, Jontavious Willis confirme sa place essentielle dans le paysage du blues actuel. Au-delà de sa maturité, il fascine par sa passion, son envie, son souci de transmettre son héritage, enfin sa profonde connaissance de l'histoire de sa musique, composantes d'un country blues décomplexé qui n'a rien de passéiste.