Les professionnels sont unanimes : celui qui entreprend de gros travaux dans sa maison dans l'espoir de la revendre avec une importante plus-value risque d'être déçu.

Urgence à la rénovation des logements les plus mal isolés et les plus énergivores, en France. Selon l'Observatoire national de la précarité énergétique (Onpe), 12,1 millions de personnes étaient dans l'incapacité de chauffer correctement leur logement à un coût supportable en 2013. Un nombre en hausse de +17% depuis 2006. 78 % des ménages appartenant au premier décile des revenus sont concernés. Si la loi d'août 2015 sur la transition énergétique en a pris acte, l'objectif de 500 000 rénovations par an n'est pas encore atteint et les dispositifs manquent d'harmonisation.

La réhabilitation du parc immobilier existant, vétuste, obsolète ou nettement insalubre, se révèle comme un besoin immense, et par suite comme le seul domaine d'intervention du bâtiment dont l'avenir ne paraisse pas bouché aujourd'hui.

C'était l'une des maisons les plus typiques du Paris d'ancien régime. Isolée entre deux rues, toute en asymétries, percluse, plus bicoque qu'immeuble et vraiment touchante. Voici qu'on prétend la transformer en un banal ersatz d'architecture classique.

Réparer, reconstituer des matériaux est un des volets de la réhabilitation. L'autre volet, en fait indissociable du premier, consiste à retrouver la qualité d'un lieu ou à créer une nouvelle qualité.