L'œuvre qui prend forme aujourd'hui comble un vide. Elle était attendue depuis de longues années, les Hainuyers s'impatientaient de ne pouvoir disposer d'un ouvrage dense et rare sur leur histoire mais aussi et surtout consacré à leur vie contemporaine. Illustrer ce qu'ils étaient tout en racontant leur présent ne heurte pas l'héritage de l'histoire. Tous ceux et toutes celles qui nous ont précédés sur notre terre hainuyère ont modelé son territoire, lui ont donné des structures propres que le courant général des idées modifie dans un rapport culturel sans cesse renouvelé. L'homme, en tant qu'agent historique et social, s'adapte dans un premier temps, impose ensuite, au fil des générations, son empreinte aux terres qu'il cultive, aux villes qu'il bâtit, aux relations qu'il initie, aux frontières qu'il trace … Encore qu'en ce domaine le Hainaut ne peut guère se réjouir, lui qui est aujourd'hui morcelé en deux parties inégales mais semblables: le Hainaut belge et le Hainaut français constitué par le versant méridional du Département du Nord. La relative diversité sous-tendue par la bigarrure des représentations des horizons que les Hainuyers dessinent à longueur de siècles ne peut se comprendre, et à la rigueur s'interpréter, qu'à la lumière d'une très lente investigation dans les rapports entre les hommes et les pouvoirs qui les administrent, dans les réponses qu'ils leur donnent et qui forment autant de témoignages d'humanité à la question beaucoup plus fondamentale de la survie de l'espèce. En l'occurrence, les Hainuyers se sont enchevêtrés dans une histoire indiscutablement complexe et peu accessible qui ne peut être retracée qu'avec patience et acharnement au travers d'une lente, périlleuse mais exaltante quête des matériaux qui en soulignent, aujourd'hui plus que jamais, les formes, les structures, mais aussi les joies, les pleurs, les industries, le travail, le repos ...la vie en somme. Tels que nous allons les découvrir en parcourant les pages qui vont suivre, les gens de ce «pays», chargés du poids de leur passé et investis par celui-ci, expriment, quel que soit l'instant, une présence porteuse d'un héritage rare de valeurs culturelles et historiques. Si les Hainuyers s'identifient si volontiers à l'odeur de leurs terres et aux tensions de leur histoire, s'ils se reconnaissent dans leur «comté», il reste dommageable, pour leur devenir, que le concept Hainaut cristallise encore tarit de différences et d'antagonismes. L'espoir qui peut être formulé ici vise à sublimer les sous-provincialismes. Nous pensons que la logique du dialogue doit prévaloir pour fonder notre avenir sur une communauté d'idées et de volontés originales, même si nous ne pouvons ignorer que la symbiose culturelle et politique hainuyère est de rester distincts, sinon individualistes. Vieux carrefour de civilisations, de confits, le Hainaut dans son histoire s'enrichit de ces heurts, de ces invasions et occupations qui l'outragent. L'ouvrage que vous allez parcourir, et qui est dû à de remarquables chercheurs, élève son ambition de simple chronique et illustration du temps présent à la vision d'une rencontre entre le passé riche d'une région délimitée au sein de l'occident de l'Europe et l'entrée dans le troisième millénaire de l'Histoire, son futur immédiat et inévitable.

Marguerite Porete, ou Marguerite Porrette, dite Marguerite des Prés, ou la Porette, est un auteur mystique et chrétien du courant des béguines, née vers 1250, brûlée en 1310 avec son livre Le Miroir des âmes simples et anéanties. Sans doute née au milieu du XIIIe siècle, on ne sait rien de sa famille, de son enfance ni de ses études. Porette (la ciboulette en italien) pourrait bien être un simple nom d'emprunt. On ne la retouve adulte sous le qualificatif de "béguine clergesse". Elle avait donc fait des études secondaires voire supérieures et maîtrisait bien le latin. Une béguine [modifier] Marguerite Porete fait donc partie des béguines, un important courant de piété très actif en Flandres. A cette mouvance, appartiennent aussi Hadewij d'Anvers et Heilwige Bloemart. Ces femmes pieuses se vouent à Dieu et aux bonnes œuvres, en évitant le scandale, sans forcément vivre en communauté, ni obéir à une règle stipulée. Porette vivait dans le Comté de Hainaut, sans doute à Valenciennes ; où elle est habituellement présentée comme "clergeresse très savante"... in : Wikipédia, 2009-09-15

Issue d'un mémoire de master II soutenu en 2017, cette analyse expose les différentes représentations du pouvoir véhiculées par les sceaux, sous leurs aspects iconographiques, héraldiques et emblématiques, dans les comtés de Flandre et de Hainaut au Moyen Age. Prix 2018 de l'Association pour le développement de l'histoire des femmes et du genre, Mnémosyne. ©Electre 2020