Cette fois, le socialiste ne passera pas son tour. Absent de la primaire de 2011, il sera candidat à celle organisée pour la présidentielle de 2017.

La sidération après le renoncement de François Hollande aura été de courte durée. En quatre jours, tout s'est emballé. Le Premier ministre achève à peine sa déclaration de candidature que déjà s'enclenche le "tout sauf Valls". Arnaud Montebourg, Benoît Hamon, Marie-Noëlle Lienemann, ses concurrents au sein de la primaire de la gauche, donnent de la voix, mais aussi Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, candidats "libres".

Alors qu'il peine à rassembler et que sa campagne patine, retour sur le candidat socialiste, homme de bande sans vrai mentor, frondeur dans l'âme volontiers blagueur, que personne n'a vu venir...

Toute l'aile gauche du parti s'est rassemblée derrière un quadra habile et bien formé. Et quand la crise fait rage, c'est le petit nouveau qui inquiète les vieux éléphants

Au PS, Manuel Valls représente l'aile droite. Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, l'aile gauche. Pourtant, pour gouverner, ces anciens adversaires ont conclu un pacte de non-agression. Qui pourrait voler en éclats à l'approche de l'échéance présidentielle.

Depuis sa sortie du gouvernement, Benoît Hamon s'était fait discret. Candidat probable à la tête du PS, l'ancien ministre essaie de restructurer ses troupes après deux ans et demi d'absence à la gauche du parti.

Ses camarades du PS pensaient le connaître par coeur. Ils s'avouent surpris par la progression de l'ancien patron des jeunes socialistes, ex-ministre puis frondeur, aujourd'hui candidat à la primaire de la gauche. Itinéraire d'un outsider qui compte bien créer la surprise.

Tous ensemble ! En 2002, Hamon a participé avec Montebourg et Peillon à l'aventure du Nouveau Parti socialiste. Elle n'a duré que trois ans. Que reste-t-il, entre les trois concurrents à la primaire, de ces années communes ?