Après le cessez-le-feu du 19 mars, 3 000 civils français sont enlevés en Algérie, essentiellement en 1962 ; 1 700 ne reviennent pas. De récentes recherches le confirment.

Analyses historiques sur le recul de l'Etat de droit quand le terrorisme est à l'oeuvre. Une situation déjà éprouvée par la France au moment de la guerre d'Algérie, en Italie, au moment des années de plomb quand l'Etat faisait face au terrorisme des Brigades Rouges ou au Royaume-Uni, engagé dans la lutte contre l'Armée Républicaine Irlandaise.

Dans "Les clés retrouvées" Benjamin Stora se livre à un exercice qu'il appelle "l'ego-histoire" pour comprendre la complexité d'un parcours d'intégration. C'est l'occasion de faire un retour sur son enfance à Constantine de 1950 à 1962, et de restituer la mémoire de tout un monde disparu ou en train de disparaître, celui des juifs d'Algérie, pour éclairer la situation de la France d'aujourd'hui.

Partisan de l'indépendance algérienne, mais opposé au FLN, Bellounis, favorable à une "troisième voie", se retrouve aux côtés de l'armée française. Mais, trop radicale, son action lui vaudra d'être éliminé par ses anciens alliés.

Si les Français, le 28 septembre 1958, approuvent massivement la Constitution que le général de Gaulle leur propose, c'est essentiellement pour mettre fin à la guerre d'Algérie.

Cinquante ans après les accords d'Evian, les souvenirs de la guerre d'Algérie affleurent comme des blessures mal refermées. Plusieurs documentaires reviennent sur ce conflit longtemps occulté. Une manière d'apaiser aussi les douleurs à vif.