PJ Harvey retrouve son vieux complice John Parish pour un disque défouloir et furibard. Rencontre dans la campagne anglaise avec deux musiciens à l'unisson

Révélée par des albums abrasifs, PJ Harvey explore pour la première fois en 1995 les joies de la production sur "To Bring You My Love". Ce chef-d'oeuvre de blues vénéneux impose l'Anglaise comme une voix et une plume à l'intensité rare.

Embarquée avec le photographe Seamus Murphy dans les zones embrasées du Kosovo, d'Afghanistan et de Washington D.C, PJ Harvey a puisé dans ces voyages la matière d'un album foisonnant et martial. Enregistré à Londres sous le regard de quelques chanceux, "The Hope Six Demolition Project" est l'oeuvre sous tension d'une femme en mouvement.

La chanteuse britannique, véritable show-woman, est à l'affiche du festival Rock en Seine le 26 août 2017.

A force d'albums cérébraux-barrés, difficile de dire où va la chanteuse du Dorset. A l'occasion du neuvième, guère sauvage mais excellent, l'aventurière explique son cheminement.

Voisin et collaborateur de longue date de PJ Harvey, le gentilhomme du Somerset est également productif sans sa riante camarade.

La portée politique de cet avant-dernier album - la dénonciation de la politique de l'Angleterre - se prolonge et s'élargit au niveau mondial dans "The Hope Six Demolition Project", album-concept inséré dans un projet multimédia plus vaste. P J Harvey nous y livre une chronique du monde actuel en ses crises, en ses lieux de souffrance - Kaboul, le Kosovo, Washington -, prolongeant sur le plan musical l'aventure poétique de "The Hollow of the Hand", accompagné des photos de Seamus Murphy.