Les oeuvres ne suffisent plus. Les photographes poursuivent les artistes dans leurs ateliers, les collectionneurs demandent à serrer leur main... Comment la personne de l'artiste a-t-elle pris, au cours de l'histoire, l'importance qu'on lui connaît aujourd'hui ?

L'admiration ou le rejet des oeuvres d'art peuvent-ils s'expliquer ? Selon Nathalie Heinich, la réponse est à chercher dans le vécu présent et passé de l'activité artistique, et non dans quelque mécanisme social extérieur au domaine.

"Mères trop femmes" ou "mères trop mères", leur façon d'être se répercute immanquablement sur leurs filles.

Directrice de recherches à I'EHESS et sociologue de métier, Nathalie Heinich est l'auteur de plusieurs ouvrages qui ont contribué à la faire connaître comme une sociologue de l'art et de la littérature. Son dernier ouvrage Le Bêtisier du sociologue a attiré l'attention de La Quinzaine littéraire qui a souhaité en savoir davantage.

Innover est devenu la règle d'or de l'art moderne. C'est ainsi que les objets les plus banals peuvent devenir des oeuvres, car la nouveauté est dans le geste, et non dans l'objet.

Nathalie Heinich sociologue française et spécialiste de l'art contemporain a publié en février dernier chez Gallimard, "Le paradigme de l'art contemporain : structures d'une révolution artistique".

La bulle financière et celle de l'art contemporain semblent faire cause commune. Une sociologue de l'art mène l'enquête sur ces nouveaux artistes qui ne sont plus maudits.