La plus célèbre disciple de Lévi-Strauss expose l'oeuvre de sa vie dans Une pensée en mouvement (Odile Jacob)

L'anthropologue Françoise Héritier s'exprime sur le mariage homosexuel, le projet de loi qui divise l'opinion et le gouvernement.

Avec son nouvel ouvrage (Odile Jacob), l'anthropologue s'amuse à réveiller les sens cachés du langage.

Peu de femmes ont tant marqué le paysage intellectuel français de ces trente dernières années. Elève de Claude Lévi-Strauss, dont elle prit la suite au Collège de France en 1982, Françoise Héritier partage son savoir avec le visiteur de passage, sans une once de condescendance. Son dernier ouvrage, La Différence des sexes (Bayard), reprend une série de conférences grand public. Avec les règles de la parenté, c'est l'autre grand sujet de cette anthropologue féministe qui n'a cessé de creuser les fondements de la domination masculine.

L'égalité des sexes se heurte toujours à des schémas mentaux hérités de la préhistoire. Pour la célèbre anthropologue, la femme demeure contrainte

Selon Françoise Héritier, la domination masculine n'est pas un accident de l'histoire, mais un universel des sociétés humaines. Il a sa source dans l'asymétrie profonde qui donne pouvoir aux femmes de procréer des enfants des deux sexes. Comment peut-on envisager d'en venir à bout ?

La différence entre les sexes ne devrait pas être vécue comme un rapport de force, mais comme un facteur d'enrichissement.

Françoise Héritier élue au Collège de France en 1982, à la chaire d'Etudes comparées des sociétés africaines, a dirigé la Laboratoire d'anthropologie sociale.

″A mes yeux d'anthropologue, les religions révélées, celles du livre, sont le berceau de l'intolérance″.