Contributions sur les apports du livre à la connaissance et à sa diffusion. Divers aspects sont traités : la censure, la relation de l'homme et du livre, la personnification du livre, le rapport de l'écrivain et du livre, etc.

Le film policier est certainement le genre cinématographique le plus européen : il existe sous des formes spécifiques dans les différents pays et il est facilement exportable. Cet ouvrage s'appuie sur les dimensions historiques, socioculturelles, économiques et idéologiques du film policier.

La pratique des « écritures secrètes » est aussi ancienne que diverse : codes secrets, écritures « clandestines », manuscrits dissimulés, samizdats, pseudonymes, jeux sur l'onomastique, romans à clés, pratique « secrète » de l'écriture en tant que « laboratoire caché ». Dans cet ouvrage, il s'agit d'en distinguer diverses formes et d'en cerner les effets. Aborder les écritures secrètes exige d'interroger les processus d'encodage et de décodage, le rôle respectif de l'écrivain et du récepteur et le lien spécifique constitué par le « secret ». En d'autres termes, ce type d'écriture appelle une herméneutique. L'écriture secrète s'inscrit dans une relation entre le « maître du secret » et le récepteur, qu'il soit dupe, qu'il cherche à deviner ou qu'il « perce » le secret. De plus, la nature de ce dernier est problématique : s'agit-il d'un secret d'ordre transcendantal réservé à quelques initiés, s'agit-il de dévoiler Isis, de pénétrer les secrets de la Nature ou les mystères de l'âme ou bien le secret est-il immanent - l'image dans le tapis est-elle l'oeuvre elle-même en son rythme propre ? Au cours de communications vivantes et de débats animés entre les chercheurs rassemblés, le sujet a fait l'objet de diverses approches : cryptages, d'Homère à Volodine ; ruses de l'art, des préraphaélites à Fluxus ; poétiques, fin-de-siècle, moderniste et post-moderne ; théories, des néoplatoniciens à Derrida.

Une réflexion sur la pratique, la représentation et le discours des voyageuses au XIXe siècle, époque où le statut des femmes dans la société fait débat : comment ces femmes contribuent-elles à construire leur identité par le voyage, alors que celui-ci reste l'apanage des hommes ? Quels modèles véhiculent-elles ou transgressent-elles ? Quels regard portent-elles sur le pays visité ?

Si le «roman populaire» apparaît au XIXe siècle, les traits indiquant que l'on a affaire à un fonctionnement narratif «populaire» pourraient se retrouver à des époques antérieures, sans édition ni lectorat de masse. Ce livre part du phénomène socio-historique qu'est la littérature de grande diffusion pour développer une réflexion théorique sur la littérature populaire, en affirmant que les formes et pratiques du XIXe siècle ne font que réactiver une tendance profonde de l'art narratif. Les fictions populaires ne sont pas des sous-produits de l'activité éditoriale, mais des oeuvres qui jouent directement avec les mécanismes essentiels de l'écriture romanesque.

En août 2011 s'est tenue à Cerisy-la-Salle une décade « Narrations d'un nouveau siècle : romans et récits français, 2001-2010 » dont ce livre constitue les actes. À quoi ressemble une littérature qui accorde la part belle au roman mais sans exclusive générique, dans la concurrence de récits empruntant à tous les genres et de multiples arts ? Une, littérature française parce qu'écrite en langue française, mais travaillée de l'intérieur et renvoyée à sa propre étrangeté par les évolutions de cette langue et les porosités multi-culturelles que suscitent aujourd'hui des échanges mondialisés ? L'ouvrage rassemble les points de vue d'universitaires européens, canadiens et américains. Il se veut un observatoire critique des évolutions en cours de la littérature et un laboratoire théorique ouvert à différentes approches permettant d'en mesurer les enjeux en temps réel.

Dans les deux dernières décennies du XXe siècle, minimalisme désigne une partie de la création littéraire et, pour le roman, une production généralement liée aux Éditions de Minuit. La notion, qui dérive des champs de l'architecture et des arts plastiques, est ici resituée dans la perspective de l'histoire littéraire. Les années 1980 sont traversées par une tension esthétique féconde entre réévaluation du romanesque et permanence d'une distanciation critique, héritage du Nouveau Roman et sortie de l'ère du soupçon. Issus d'un colloque international organisé à Cerisy, les articles de cet ouvrage mettent en relief l'invention d'un art subtil du roman : marqué par le souci du moindre effet, il est doté d'une capacité de résonance extrême. Ces analyses interrogent aussi les pièges et les impasses de la notion, liés à l'hétérogénéité des pratiques qu'elle désigne autant qu'à sa définition problématique. En contre champ : un texte de Philippe Claudel et un entretien avec Patrick Deville.

Les contributions font le point sur différentes expériences d'utilisation du genre de la science-fiction dans l'enseignement, de la maternelle à l'université. Parmi les "cas d'école" proposés : la science-fiction jeunesse de Robert Heinlein, les jeux d'uchronie dans les ateliers de réflexion sur l'histoire, l'album Plouf de Philippe Corentin en maternelle...