Depuis le coup d'Etat, la situation économique se dégrade. Les aides internationales sont gelées, les touristes fuient et l'industrie locale est en panne.

Soit le Honduras. Huit millions de citoyens. Sept millions en dedans des frontières, un million d'émigrés aux Etats-Unis. Un vrai malheur en soi, déjà, pour ce pays dont le meilleur des exportations est désormais sa propre population.

Déjà quinze assassinats politiques et plus d'une centaine de disparus au Honduras depuis le renversement et l'expulsion, le 28 juin 2009, du président Manuel Zelaya... Illégitime et répressif, le régime de M. Roberto Micheletti fait resurgir le spectre des dictatures des années 1970-1980. Plus qu'une évolution, cette crise marque la continuité de la politique de Washington, malgré la présence au pouvoir de M. Barack Obama. En témoigne par ailleurs le renforcement des liens militaires entre la Colombie et les Etats-Unis.

Domaine privé des multinationales américaines depuis le XIXe siècle, le Honduras continue d'être un gros producteur de fruits. Sans aucun bénéfice pour la population, qui vit toujours dans une grande pauvreté.