En délestant Maxime Gremetz de son dossier favori - la modernisation sociale - au profit d'Alain Bocquet, le patron du PCF a montré qu'au fond il ne voulait pas de clash avec Jospin.

Une transition ? Non, une révolution. Si tout se passe comme le veut l'actuel numéro un du PC, c'est une femme qui prendra, le moment venu, sa place. Juste retour des choses : c'est aussi une femme qui l'avait remarqué au sein de l'appareil.

Ce n'est plus, comme au temps de Thorez, aux "camarades catholiques" que le patron du PCF propose une alliance, mais aux abstentionnistes... et aux trotskistes...

Les sympathisants doutaient, les militants critiquaient, et pourtant la Fête de l'Huma n'a pas été gâchée. Radiographie d'un soutien paradoxal au secrétaire national et au gouvernement.

C'est une vedette. Pour l'opinion publique. Mais parmi les siens les clignotants sont... au rouge : montée du duo Laguiller-Krivine ; contestation à l'intérieur du PC ; discret lâchage de Jospin. Et pourtant il sourit.

En montant au créneau pour demander l'élargissement aux "biens professionnels" de l'impôt sur la fortune, le patron du PC n'a pas pris de court le gouvernement. Au contraire !...

Au lendemain de la mort de Marchais, le PCF n'est plus l'allié dangereux mais obligé. Il est devenu un vrai partenaire. Avec, tout de même, des deux côtés, quelques arrière-pensées.

Longtemps eurosceptiques, les communistes français s'affirment désormais euroconstructifs. Et leur chef entend s'appuyer sur l'expérience Jospin pour achever la transformation de son parti.

Le secrétaire national du PCF se donnait encore un an pour rénover son parti et asseoir sa propre popularité. Les élections anticipées l'obligent à coller au PS pour sauver son groupe parlementaire...

Un communiste qui plaît ! Après un quart de siècle de Marchais, la "bonne nouvelle" pour le PCF libéré de l'hypothèque soviétique porte un nom : Robert Hue. Cet inconnu qui vise la barre des 10% en feignant de croire qu'il ne fera pas de tort à Jospin est un cas. Croquis de campagne.

C'était un village de la vieille Ile-de-France, perché sur une colline. Puis est venu le plan d'urbanisme, avec sa ZAC, ses parkings et ses hypers. Le centre de Montigny est descendu dans la plaine, où l'on vote rouge.