Examine la réécriture comme le moyen le plus logique, d'écrire une oeuvre, mais aussi comme celui qui permet de préserver nombre d'oeuvres appartenant à la littérature antique.

Où commence le plagiat ? Où se termine l'inspiration ? La négritude est-elle le virus de notre littérature ? Peut-on détourner, sans risque judiciaire, le destin des héros de la fiction ? Madame Bovary, Bécassine, Tarzan, Don Juan, Tintin, d'Artagnan peuvent-ils connaître de nouvelles aventures ? A-t-on le droit de fixer des limites à la liberté d'expression ? Désigné d'office par l'Eternel au sein du paradis des auteurs, Paul Lombard, visiblement amusé, fait preuve d'une érudition étonnante et d'un imperturbable sérieux : le célèbre avocat mène l'enquête. aul Lombard est l'auteur, chez Grasset, de Par le sang d'un prince : le duc d'Enghien (1986, Prix Femina-Vacaresco), du Procès du Roi (1993) et du Vice et la vertu (1999).

Etude systématique des formes de l'écriture «au second degré», cet ouvrage d'analyse stylistique s'appuie principalement sur les travaux de Mikhaïl Bakhtine et Gérard Genette. L'auteur illustre sa démonstration au travers des textes qui revisitent, par le pastiche et la parodie, les oeuvres d'Homère, Flaubert, Duras... Procédés également mis en oeuvre dans La Recherche du temps perdu.

Une lecture de l'oeuvre borgésienne, de ses citations cachées, qui peuvent être des autocitations ou des citations d'autres écrivains. L'auteur a consacré sa thèse d'Etat et de nombreux articles à l'oeuvre de l'écrivain argentin.

Invite à l'exploration souriante d'une vaste bibliothèque imaginaire consacrée à des écrits dont l'originalité est sujet à caution. Cette nouvelle édition, enrichie de nombreuses entrées, présente les voleurs de mots par ordre chronologique et non plus alphabétique. Tout public. (Livres hebdo : livres du mois, 3, 2001)

J'entends ici par hypertextes toutes les oeuvres dérivées d'une oeuvre antérieure, par transformation, comme dans la parodie, ou par imitation, comme dans le pastiche. Mais pastiche et parodie ne sont que les manifestations à la fois les plus visibles et les plus mineures de cette hypertextualité, ou littérupture au second degré, qui s'écrit en lisant, et dont la place et l'action dans le champ littéraire - et un peu au-delà - sont généralement, et fâcheusement méconnues. J'entreprends ici d'explorer ce territoire. Un texte peut toujours en lire un autre, et ainsi de suite jusqu'à la fin des textes Celui-ci n'échappe pas à la règle : il l'expose et s'y expose. Lira bien qui lira le dernier

Michel Schneider a écrit sur la littérature : Baudelaire, Maman ; sur la musique : Glenn Gould, Musiques de nuit, Schumann ; et sur la psychanalyse : Blessures de mémoire, Voleurs de mots. Il a écrit deux fictions : Bleu passé et Je crains de lui parler la nuit.

Etudes des différentes formes : plagiat, parodie, citation, allusion... Les procédés ainsi découverts posent le problème fondamental du statut de la création et de l'historicité propre à la littérature.

Cette histoire du pastiche dans la littérature française montre qu'il n'est pas seulement une tournure d'esprit individuelle ou une éphémère transgression ludique des grands modèles, mais qu'il est une attitude constante dans la vie littéraire. Il touche à des questions concernant l'art, le style, les transformations d'un texte, le statut social des auteurs et l'identité des écrivains.

On ne cesse d'évoquer l'influence des écrivains et des artistes sur leurs successeurs, sans jamais envisager que l’inverse soit possible et que Sophocle ait plagié Freud, Voltaire Conan Doyle, ou Fra Angelico Jackson Pollock. S’il est imaginable de s’inspirer de créateurs qui ne sont pas encore nés, il convient alors de réécrire entièrement l’histoire de la littérature et de l’art, afin de mettre en évidence les véritables filiations et de rendre à chacun son dû. ............................................................................................................................................................................................................ Pierre Bayard, né en 1954, est professeur de littérature française à l'Université Paris 8 et psychanalyste. Il est l'auteur de nombreux essais dont Comment parler des livres que l'on n'a pas lus ?, traduit en plus de vingt-cinq langues.

Après avoir été accusée de plagiat en 1998 par Marie NDiaye et en 2007 par Camille Laurens, la romancière s'interroge sur la notion de plagiat en littérature, de Platon au goulag. Elle analyse les réactions de la presse et du public face aux affaires de plagiat et démontre qu'il s'agit d'une forme de mise au pas de la fiction.