"Sortir du pays" pour aller se "débrouiller chez les Blancs" est devenu un rêve pour beaucoup de jeunes Africains frustrés par des situations socio-politiques désolantes.

Pour juguler les flux migratoires, l'Union européenne opte pour des méthodes de plus en plus radicales. Expulsions forcées, manoeuvres militaires en Méditerrannée, camps de refoulement au Maghreb : comment le Vieux Continent mène sa guerre contre les clandestins.

Cédant aux pressions européennes, les autorités décident de rapatrier systématiquement les migrants illégaux, y compris ceux installés de longue date.

Passoire. La frontière gréco-turque est devenue le maillon faible de l'Europe.

Pour échapper aux patrouilles de l'Agence européenne de contrôle des frontières, les immigrants clandestins choisissent d'embarquer dans des ports de plus en plus éloignés des Canaries.

Plus de 30 000 étrangers non européens vivent dans des centres fermés sur tout le continent. Demandeurs d'asile ou en instance d'expulsion, ils sont retenus à l'abri des regards dans des conditions souvent insalubres.

Face aux migrants, puisse chaque Européen retrouver sa mortelle inquiétude, remplacer l'indignation par les solutions.

Quand des milliers de migrants trouvent la mort en Méditerranée, les dirigeants européens se réunissent. Mais, entre remise en cause de la liberté de circulation et frilosité politique face aux discours xénophobes, l'UE organise son impuissance.

L'idée européenne de lutter contre les flux migratoires en détruisant les bateaux des trafiquants sur les côtes libyennes n'est pas réaliste. Car les réseaux sont en mutation continue, et les embarcations non identifiables.