Comme dans bon nombre de villes et de communes, la situation y est préoccupante. Le 18 novembre dernier, un colloque piloté par le service santé de la ville a exposé sans fards les menaces planants sur l'accès aux soins de santé de proximité. La première ligne de soins et les hôpitaux de la région se sont mobilisés pour les analyser, mais aussi pour identifier les possibilités d'amélioration.

À Alma Ata en 1978, il est clairement établi que les iniquités ne sont pas acceptables en matière de santé. Le concept que chaque individu doit pouvoir atteindre le plus haut niveau de santé possible (dans sa définition holistique) est considéré comme un droit fondamental humain. Toutefois, ce dernier est largement battu en brèche par la distribution non équitable de la puissance, de l’argent, et des ressources. Le fossé qui sépare les favorisés des défavorisés a clairement été mis en lumière, voire même accentué, à l’occasion de la récente crise sanitaire due à la COVID-19.

Alors que les inégalités de prévalence des cancers et de survie ont été bien documentées, moins de recherches ont été consacrées aux inégalités d'accès aux soins oncologiques de support. L'accès à ces soins qui contribuent à améliorer la qualité de vie constitue pourtant un enjeu d'équité en santé. Considérant comment les personnes souffrant d'un cancer mobilisent ces ressources, nous analysons les inégalités de recours à ces soins.