Rares sont les poètes ou les romanciers arabes qui ont abordé le conflit irakien dans leurs oeuvres. Difficulté à se positionner, manque de recul ou perte de sens moral sont parmi les raisons qui expliquent cette absence de textes littéraires.

Là où, dans la plupart des pays arabes, on imagine un affrontement, c'est plutôt un jeu permanent d'alliances, un pacte tacite entre trois puissances inégales : autorisés à élargir leur emprise dans la société, les fondamentalistes cessent de privilégier la conquête du pouvoir politique ; protégés par l'Etat de la férule des intégristes, les intellectuels laïques taisent les travers autoritaires du pouvoir et réservent leur militantisme à des causes consensuelles ; ménagé par les intellectuels et toléré par les religieux, l'Etat autoritaire perdure...

Face à l'horreur djihadiste, des consciences du monde musulman veulent affronter la "part maudite" de l'islam.