Tsahal n'autorise toujours pas la presse internationale à couvrir normalement un conflit jusqu'ici largement approuvé par l'opinion publique israélienne

En représailles à la mort d'un habitant de Sderot, tué par une roquette Qassam tirée par des militants du Hamas, Tel-Aviv déclenche une opération militaire de grande ampleur qui a tourné au carnage.

Sharon présentera à la fin de ce mois son nouveau plan de retrait de la bande côtière occupée. Mais pour démontrer qu'il n'entend pas l'offrir aux terroristes, il a donné l'ordre à l'armée d'y faire une démonstration de force.

Officiellement, c'est pour détruire des tunnels destinés au trafic d'armes que les chars israéliens ont investi le sud de la bande de Gaza. Mais il s'agissait aussi de montrer aux Palestiniens - et à l'opinion israélienne - que l'armée ne se retirera pas vaincue lorsqu'elle partira.

Pour faire accepter aux colons la perspective d'une évacuation de la bande de Gaza, le Premier ministre israélien veut montrer qu'il ne s'agit ni d'une concession ni d'un aveu de faiblesse.

En vingt ans, Tsahal a changé de nature. Issus pour beaucoup des pays de l'Est ou des communautés juives du monde arabe, souvent ultrareligieux, un grand nombre de soldats parlent le russe, portent la kippa et pensent à droite.

Ariel Sharon est parvenu à mener à bien l'évacuation des colons, au grand soulagement de la majorité des Israéliens.

Après le décès du président Arafat et la réélection de M. George W. Bush, nombre de commentateurs annoncent une relance des négociations au Proche-Orient.

Alors que les militaires israéliens se préparent à affronter les accusations de crimes de guerre portées par les organisations de défense des droits de l'homme, le Hamas a repris le contrôle de la bande de Gaza, crie victoire et lance une véritable chasse aux militants du Fatah