Yuichi Ishii a un drôle de métier : cet acteur se fait payer pour jouer, dans la vraie vie, le rôle de père, de mari ou de collègue auprès de ceux qui en font la demande. Une pratique qui en dit long sur l’état de la société nippone, ses tabous et son atomisation.

Il est impossible, en japonais, de s’adresser en termes identiques à un supérieur ou à un collègue de travail, ni même de parler à son frère aîné comme à son cadet. La langue s’encastre dans une société verticale où la soumission est érigée en vertu.

Dans le monde des mangas, les maisons d’édition doivent faire face à une évolution des usages : les lecteurs, mais aussi les auteurs, se trouvent de plus en plus en ligne.