De l'Airbus au Vélib', bientôt dans les gares... Jean-Claude Decaux est partout. Riche, respecté mais peu médiatique, le fondateur du géant mondial du mobilier urbain gouverne désormais avec ses fils.

Les vélos en libre-service mis à disposition par JCDecaux ont conquis Paris. Mais son grand concurrent Clear Channel, compte bien répliquer. Si, entre temps, le Français n'avale pas l'Américain.

Décryptage, en mai 2011, des clés du succès de l'entreprise française spécialisée dans la publicité extérieure JCDecaux (CA 2010 de 2,35 milliards d'euros) qui, au lendemain de la crise économique, vient de détrôner le leader mondial Clear Channel. Ce rang prestigieux est le fruit d'un fonctionnement de concessions dans le mobilier urbain beaucoup moins simple qu'il n'y paraît de prime abord. Business peu sexy, qui a connu son âge d'or à ses débuts, alors que désormais, les collectivités se veulent plus exigeantes avec les opérateurs.

Partout dans le monde, le numéro un mondial de la communication extérieure mise sur les appels d'offres. Mais, sur le continent, le marché est encore trop peu structuré.

Tout est parti d'une idée géniale : offrir gratuitement aux maires de France du mobilier urbain, financé par la publicité.

Decaux, le leader de la sucette publicitaire et du mobilier urbain, a un nouveau concurrent : Clear Channel, un groupe de communication. L'enjeu : l'Europe, mais surtout le marché américain encore vierge.

Le groupe français et son concurrent américain se livrent une guerre de rue planétaire pour décrocher des concessions.