Emmanuel Ruben est parti deux mois en Israël à l'automne 2014 pour y écrire un roman. Confronté à l'absurde et à la violence, l'auteur de "La Ligne des glaces" n'a ramené qu'un "carnet de déroute".

Il est des navigateurs qui demeurent à la surface des eaux pour ne pas perdre pied, le risque de la tourmente étant probablement trop grand. C'est certainement le cas de ce voyageur en « géographe-défroqué » dont la plume aurait quelque ton prophétique et de belles formules si celles-ci n'étaient dictées par un aveuglement consenti et maintenu tout le long d'un récit échappant rarement à la gangue du discours militant et très vite rattrapé par des assertions éculées.