La crise économique frappe de plein fouet les moins de 30 ans. Aux élections locales du 22 mai 2011, la gauche, au pouvoir, risque de pâtir de leur désaffection.

Le mouvement social du 15 mai 2011 contre la crise s'efforce de garder l'élan. En inventant d'autres formes de contestation.

Les émeutes en Grèce ont révélé le malaise d'une jeunesse condamnée au chômage ou aux bas salaires. A Barcelone, à Rome et peut-être demain ailleurs en Europe, étudiants et lycéens se mobilisent contre cet avenir qu'on leur prépare.

Les milliers d'Espagnols qui manifestent depuis le 15 mai 2011 à Madrid sont, pour ″Die Zeit″, l'expression d'un populisme bienvenu. Le philosophe espagnol Daniel Innerarity se méfie, lui, de ceux qui se contentent d'être ″contre″, tandis que ″La Stampa″ estime que, faute de leader, ce mouvement risque d'aller nulle part. A qui l'Histoire donnera-t-elle raison ?

Un journaliste et écrivain proche de la contre-culture espagnole a suivi le mouvement dit ″du 15 mai″ dès le premier jour. Il relate l'état d'esprit de ces jeunes indignés, sans cacher sa sympathie à leur égard.

Depuis le 15 mai, les principales villes d'Espagne sont occupées par des milliers de manifestants pacifistes.