Face à la fronde estudiantine déclenchée par l'adoption du contrat première embauche, le Premier ministre a choisi la fermeté.

Du Maghreb au monde arabe en passant par l'Afrique subsaharienne, les avis sur le tollé déclenché par le contrat première embauche - et sur ses principaux protagonistes - sont contrastés.

Depuis l'ouverture des négociations, l'écart s'accentue entre des syndicats parfois trop timides et la base du mouvement, qui multiplie les actions symboliques.

Le chômage des moins de 25 ans a augmenté de 32% en un an. Mais le plan d'urgence concocté par l'Etat, plus centré sur les subventions que sur la formation, ne les aidera pas

Les employeurs aimeraient bien avoir la peau de cette mesure phare de François Hollande. Ou, à défaut, obtenir en échange un assouplissement du droit du licenciement.

S'il a bloqué les universités, le mouvement anti-CPE n'en est pas moins riche d'enseignements.

La France s'est-elle repliée sur elle-même, est-elle incapable de se réformer ou, au contraire, est-elle en train de se réinventer ?

La presse étrangère - européenne, essentiellement - a du mal à comprendre pourquoi le CPE a soulevé une telle contestation en France.

L'une s'inquiète, l'autre s'exporte : cette France aux deux visages est souvent décrite par les observateurs étrangers.

Dans de nombreux pays d'Europe, l'apprentissage joue un rôle décisif pour l'insertion dans l'emploi des jeunes peu diplômés ou sans qualification. Ce n'est pas le cas en France. Le nombre d'apprentis a toutefois doublé entre 1992 et 2013, mais ce sont essentiellement des jeunes déjà diplômés qui sont concernés par cet apprentissage. La proportion des jeunes apprentis sans diplôme a même chuté. Ces évolutions s'expliquent par plusieurs facteurs.