L'âge d'or du cinéma de Hong Kong est loin à présent, et Johnnie To est l'un des rares survivants. Auteur d'une oeuvre élégante et vraie bête de travail, il sort "Exilé", son troisième film de l'année après le diptyque "Election".

Alors qu'un livre est paru à Hong Kong, sorte de bilan sur huit années d'activité de sa société de production (des dizaines de longs métrages), que ses dernières réalisations ont été montrées à Cannes ("Breaking News", "Election 1", "Election 2"), à Berlin ("PTU") et à Venise ("Exiled"), Johnnie To continue de tourner.

Johnnie To aura réalisé pas moins de six longs métrages en deux ans et demi (de 2003 à la mi-2005), il a terminé "P.T.U." (entrepris depuis l'année 2000) et produit d'autres films au sein de sa société Milkyway Image (deux longs et deux courts métrages sur le Sras et le sida, le premier étant d'ailleurs réalisé par To lui-même).

A Hong Kong, Johnnie To est déjà un cinéaste vedette, alternant des films commerciaux et des oeuvres cultes très personnelles comme "The Mission".

Avec "Election 1 & 2", il signe une saga mafieuse noire et stylisée, dans la lignée de Jean-Pierre Melville ou de Martin Scorsese. Discours sur sa méthode.