Libye. Après quarante-deux ans de règne ubuesque, Kadhafi a finalement perdu la partie. Un tournant historique pour le monde arabe.

Certains ont à peine 20 ans. Ils fêtent leur victoire dans le chaos des rues et les ors des palais.

Muammar Kadhafi, le Bédouin de Syrte qui rêvait de prendre la tête d'un monde arabe unifié, a renoncé à porter la révolution aux quatre coins du monde et songe désormais à devenir le guide des Etats unis d'Afrique et le porte-parole mondial de la paix. Découverte tardive de la sagesse ? Nouvelle provocation ? Ou ruse ultime de celui qui n'a pas oublié la leçon des ancêtres : l'art de l'homme du désert, c'est avant tout la survie...

Quel rôle a exactement joué Nicolas Sarkozy dans la libération des infirmières et du médecin bulgare en Libye ? La France a-t-elle versé des compensations financières ? Quel est le contenu réel du "mémorandum franco-libyen" sur le nucléaire du 25 juillet 2007 ?

Parce qu'il est astronome amateur, parce qu'il entend faire de la Libye un pays influent, le colonel Kadhafi vient de s'offrir un télescope de 2 m, dont la construction droit démarrer au printemps.

Le passage à Paris de Mouammar Kadhafi a fait grand bruit. Alors que sa visite en Espagne s'est faite sans éclats de voix.

Avec la libération des otages de Jolo, la Libye tente de se refaire une virginité internationale. Et le Guide de la Révolution en profite pour introniser son fils "le Glaive de l'Islam".

Excursions arrangées, mensonges organisés. La partie du pays encore sous l'emprise du Guide est devenue un théâtre géant qui ne parvient plus à tromper une population impatiente d'en finir.

L'assaut des rebelles contre Tripoli a précipité l'effondrement du régime. Victorieuse, l'opposition libyenne saura-t-elle éviter les actes de vengeance et vaincre ses divisions pour gagner la paix ?

Le décor bédouin était destiné au bon peuple. Un trompe-l'oeil qui dissimulait des palais somptueux, des bunkers, des souterrains. Les anciens maîtres de Tripoli baignaient dans le luxe, le mensonge, la paranoïa. Pour le plus grand malheur de tous ceux qui étaient à leur service.