Lynch-Kubrick, deux noms sésames dans l'imaginaire cinéphile. Quels liens entre les deux ? Quelques réflexions de Michel Chion, auteur d'un essai sur l'un et l'autre.

Avec son érudition cinéphile coutumière, Nicolas Boukhrief, réalisateur du ″Convoyeur″, revient sur trois chefs-d'oeuvre de Kubrick qui sortent en Blu-ray : ″Lolita″, ″Orange mécanique″ et ″Barry Lyndon″.

En 1968, "2001 : l'Odyssée de l'espace" révolutionnait la science-fiction, laissant le public médusé. Ce choc esthétique et sensoriel, Christopher Nolan l'éprouva enfant lorsqu'il visionna, à son tour, le chef-d'oeuvre de Stanley Kubrick sur grand écran. Imprimée à jamais sur sa rétine, l'expérience suscita la vocation du réalisateur d"'lnterstellar". Et en fit le cinéaste naturel pour superviser, cinquante ans après, la restauration de la version d'origine, en 70 mm, projetée le 12 mai 2018 à Cannes.

50 ans plus tard, l'ennui et le triomphe de "2001: l'Odyssée de l'espace"

Stanley Kubrick aura échappé au purgatoire où sont confinés les grands artistes au lendemain de leur disparition qui, par ailleurs, leur avait valu les éloges d'usage. Quel contraste entre son statut de superstar aujourd'hui et l'accueil controversé réservé à chacun de ses films (plus que pour aucun autre grand réalisateur), qui opposa en leur temps les critiques ! Qu'il fut inclassable ou attaqué, le public n'en avait cure qui se ruait dans les salles.

Il aura fallu attendre quarante-cinq ans et le treizième opus de Stanley Kubrick, "Eyes Wide Shut", pour que le mot oeil apparaisse dans un titre de ses films...