L'écrivain anglais Hari Kunzru dresse le portrait d'un ex-révolutionnaire, confronté à son passé terroriste. Sous l'ardeur, les cendres

Chef de file du renouveau de la littérature multiethnique aux côtés de Zadie Smith, l'Anglo-Indien Hari Kunzru est une plume combative. Alors qu'on célèbre Mai 68, son nouveau roman sur un activiste malgré lui pose la question de l'engagement.

Révélation de la littérature britannique, le jeune Anglais Hari Kunzru, proche de Salman Rushdie, signe un ambitieux roman, « Dieu sans les hommes ». Autour d'un désert américain, il mélange époques et récits humains. Puissant tableau de la quête moderne de spiritualité.

Mes révolutions est un livre d'actualité. Cette année de la commémoration pour certains nostalgique, pour d'autres critique de mai 68, il est même doublement d'actualité, car son objet n'est pas simplement de faire l'anatomie des dérives et des désillusions d'une période qui se voulait révolutionnaire, mais aussi - voire plus encore - de dire nos petits arrangements contemporains avec une société simulacre.