A sa manière, nécessairement poétique, l'écrivain Jacques Réda rend hommage au fabuliste né il y a quatre cents ans. Un anniversaire immanquable pour cet amoureux de la langue française, comme lecteur et comme serviteur, et un rendez-vous littéraire incontournable pour "Marianne". Sommaire. Le poète, le chevalet, l'aquarelle et les fables. Un conteur plus inattendu.

La publication d'un Pléiade consacré aux "Fables" célèbre le 400e anniversaire de la naissance de Jean de La Fontaine. Fabrice Hadjadj témoigne de son rapport toujours plus riche à ces vers qui "montrent le mal partout".

Il y a quatre siècles, en juillet 1621, naissait Jean de La Fontaine. Pour célébrer cet anniversaire hautement littéraire, les éditeurs francophones rivalisent de parutions nombreuses et inégales. Brigitte Morel, créatrice et directrice des éditions des Grandes Personnes, a laissé Henri Galeron, talentueux illustrateur s'il en est, imager quarante-deux fables de son choix. Pari réussi : son interprétation fera date dans le corpus de notre fabuliste national !

Erik Orsenna revisite l'oeuvre de La Fontaine, dont les fables se révèlent d'une étonnante actualité. Le moraliste du XVIIe siècle continue d'inspirer les politiques.

Toujours aux commandes du Sacre du Tympan, Fred Pallem nous propose une mise en musique des "Fables de La Fontaine" vibrante, éclectique et toute de groove vêtue.

On ne compte plus, de François Chauveau à Benjamin Rabier et de Gustave Doré à Gustave Moreau, les artistes qui ont illustré, avec bonheur, les "Fables" de La Fontaine, dont on célèbre le 400e anniversaire de la naissance.

Erik Orsenna consacre un essai à La Fontaine, de ses « Fables » à ses contes galants, moins connus. Rencontre.

A 67 ans, reconnu comme un écrivain majeur du Grand Siècle, Jean de La Fontaine brigua avec quelque imprudence le fauteuil d'académicien de Jean-Baptiste Colbert (...). Le roi refusa de "consommer" l'élection. (...) Une heureuse vacance se produisit avec la mort de Claude Bazin de Bezons. Pour ne pas essuyer un nouvel échec, l'Académie fit savoir à Louis XIV qu'elle souhaitait voir élu Boileau à ce fauteuil. Il le fut à l'unanimité. Le roi donna enfin son accord pour La Fontaine du bout des lèvres. La séance fut agitée.

En ces temps de serrage de ceinture et de nuages financiers, il n’est pas inintéressant, pour ne pas perdre son fromage en route, de réviser les grands classiques de la psychologie humaine. À cet égard, les “Fables” de La Fontaine, riches d’enseignements économiques, sont indépassables !

Lorsque paraissent les Fables de La Fontaine en 1668, "la noblesse est domestiquée à la cour, où elle s'épuise en vaines querelles d'étiquette alors que le vrai pouvoir est désormais exercé par l'administration royale", gouvernée par Colbert. La bureaucratie est née. "Les Fables ne sont pas seulement une satire de ces curieux animaux que sont les hommes, mais aussi une critique, certes voilée, de ce monde nouveau [que l'apologue] voit s'installer sous ses yeux", rappelle Robert Kopp.