Le triomphe de Lafontaine aux élections du 30 août 2009 en Sarre bouleverse la donne politique au plan national. Mais seule la perspective d'une alliance de Die Linke et du SPD pourrait ouvrir la voie à l'alternance

Le départ d'Oskar Lafontaine ne tempère pas seulement les promesses de "l'Europe rose". En déclenchant le recentrage de Schröder, il isole la France et compromet la stratégie de relance de Jospin.

On le disait effacé, c'est un homme de poigne. On le disait surclassé par son rival, il revient en force, en patron du SPD et... des finances allemandes. Social-démocrate bon teint, il défie la Bundesbank et compte bien empêcher Schröder de gouverner au centre. Récit d'un come-back.

L'un est le chouchou des sondages, l'autre le favori du parti, le SPD. Mais entre les deux candidats à la succession de Helmut Kohl, c'est surtout deux conceptions du socialisme qui s'affrontent.