La vérité sur sa dette, sa stratégie, la bataille contre le fonds Amber... Le patron se confie sans tabou sur ses dix-sept ans à la tête du groupe Lagardère.

Ce discret financier français d’origine arménienne orchestre des coups depuis le milieu des années 2000. A la tête du fonds Amber, il ambitionne désormais d’évincer Arnaud Lagardère de son propre groupe, le 5 mai 2020. Le match s’annonce serré. Mais quoi qu’il arrive, celui qui est aussi propriétaire du RC Lens s’est d’ores et déjà fait remarquer des grands noms du capitalisme français.

Il y a quelques semaines, alors que la France était confinée, une bataille épique pour le contrôle du groupe Lagardère, géant de l’édition et des médias, s’est jouée dans le petit cercle du capitalisme tricolore. Menacé d’éviction par un fonds d’investissement, son patron, Arnaud Lagardère, est parvenu, avec le concours de Nicolas Sarkozy, à rallier à sa cause des barons du CAC 40. Vincent Bolloré, Marc Ladreit de Lacharrière et Bernard Arnault ont tour à tour volé au secours de l’héritier.

Pour Arnaud Lagardère, la fin de partie semble proche. Affaibli par la crise sanitaire et par sa gestion hasardeuse, le groupe fondé par son père, Jean-Luc, est en passe de lui échapper, au bénéfice de ses deux bailleurs de fonds, Bernard Arnault et Vincent Bolloré. L'Elysée pèse dans la négociation.