Choc des mots entre deux romancières. Marie Darrieussecq riposte avec Rapport de police aux accusations de plagiat. Camille Laurens revient sur l'affaire dans Romance nerveuse.

Si ce roman d'un amour avorté réconcilie avec l'autofiction, c'est qu'il y est partout question de "pensée". Enquête intellectuelle sur une tuerie : celle des clichés plus que celle des sentiments.

Le remarquable roman de Camille Laurens, "Celle que vous croyez" (Gallimard), qui paraît à cette rentrée 2016, avec quelques autres livres dont il sera ici également question, amène à s'interroger sur le sort de cette trop fameuse "autofiction" dont on veut, pour s'en réjouir ou pour s'en désoler, qu'elle domine, depuis au moins une bonne vingtaine d'années, le paysage romanesque français.

Camille Laurens fait miroiter amours, jalousies et duperies à l'heure des réseaux sociaux.

L'auteur de "Ni toi ni moi" nous reçoit, entre deux voyages, dans son appartement du Ve arrondissement à paris. Il est à son image : féminin, raffiné et rempli des passions d'une femme moderne, active et curieuse du monde qui l'entoure.

Deux ans après la polémique qui les a opposées, Camille Laurens et Marie Darrieussecq l'évoquent chacune dans un nouveau livre. De façon très différente : la première à travers une histoire d'amour improbable, la seconde avec un essai sur le plagiat.

"Celle que vous croyez" est une virtuose tragédie amoureuse d'aujourd'hui, signée Camille Laurens.

Ce livre est un essai, la formule est plastique et l'auteur l'accommode à sa guise. Sur le thème de la répétition - tout se répète encore et rien ne se répète jamais -, voici trente-huit Variations dûment numérotées.